agir

c'est se

protéger

Feat. Naesala & Lucky

« Un nounours est la seule chose qui protège du noir. »

Le bruissement tranquille de l'eau. Les piaillements incessants des floweys. La douce fraîcheur du soir qui arrive. Une bonne soirée pour se balader.
Depuis combien de temps était-elle là ? Elle ne savait pas. Une heure, deux heures ? Plus, moins ? Elle en avait perdu la notion du temps. Elle savait qu'elle était sur le terres de Waterfall depuis longtemps. Une dizaine de jours, peut-être plus. Les eaux, qu'elles soient limpides ou lumineuses, ne la laissaient pas de marbre. Elle aimait bien Waterfall. Waterfall et ses lacs. Waterfall et ses rivières. Waterfall et ses gens. Elle avait parlé à plusieurs personnes depuis qu'elle était ici. Elle ne les avait pas choisi, pour la plupart. Ils étaient venus seuls. Mais elle n'avait pas regretté. Oui, des personnes gentilles.
Nouveauté. Le flic-floc joyeux d'une cascade. Le silence des floweys. Et toujours cette fraîcheur. Et cette soudaine solitude.
Les floweys étaient loin. Elle s'était, inconsciemment, éloignée d'elles. Ce n'était pas un problème. Si elle appréciait la compagnie, elle aimait tout autant la tranquillité et la solitude. Mais avec des limites, bien sûr.
Un sentiment de changement. Une évolution ? Non. Quelqu'un d'autre.
Elle changeait de forme petit à petit. Quittant le costume jaune plein de pétales pour une nuit d'étoiles. Des écailles bleues, lumineuses. Des motifs dorés. Et une pluie d'astres de la nuit. Une crinière noir. Et plus de pétales. Plus de couleurs flash. Non, un serpent nocturne. Mais mieux que ça. Un serpent ailé. Deux nouvelles ailes de plumes noires, qui battaient tranquillement dans la nuit tombante.
Solitude, solitude. Ou pas ?
Elle avait ce que cette transformation signifiait. Elle n'était pas seule. Elle reprit alors son chemin, ses yeux jaunes lumineux scrutant toutes les formes dans la semi-obscurité. Lorsqu'elle atteignit le bout de la rivière. Là où elle se jetait joyeusement dans le vide. Le flic-floc était plus fort. Elle se poa, sa nouvelle position surplombant le monument rocailleux. Et en bas, un petit être. Elle mesurait environ treize mètres. N'importe qui semblait petit à côté d'elle. Le petit être semblait attendre quelque chose. Il était positionné dos à elle, ses grandes ailes étendues derrière lui. Elle comprit alors qu'elle devait sa toute nouvelle forme à cette créature, probablement hybride.
Et des souvenirs. Des bribes de conversations. C'est lui.
Elle se souvenait de ce qu'elle avait entendu. Cet hybride qui voulait former un groupe. Du haut de son perchoir, elle l'observait, silencieuse. Oui, un groupe pour protéger les gens de l'Underground. Ceux qui n'étaient pas protégés. Elle se souvenait avoir pensé que c'était une bonne idée. Et également où le trouver. Peut-être s'était-elle rendue ici, inconsciemment, pour cette raison. Elle ne saurait le dire. Elle détendit alors ses ailes et s'élança dans le vide. Elle plana silencieusement, telle une chouette. Et, lorsqu'elle se posa, elle se racla doucement la gorge et dit doucement :
« Bonsoir. »
Juste pour voir. Pour essayer. Pas une assurance.
Elle rangea ses ailes, repliées contre elle et vit à cet instant quelqu'un qui s'approchait, au loin. Voilà ce que l'hybride regardait.
(c) gallinéa

Première tentative de recrutement

Avec Naesala  Fadaway & Masu

Le soir faisait son apparition.Et Lucky trouvait que c'était une belle nuit pour... "s'amuser". A sa façon bien évidemment. Une façon dont toute les personne pacifiste ne joueraient pas. Une façon spécial génocide. Mais une façon qu'adoré Lucky. Il se baladait dans l'ombre sans que personne ne le voit. En toute discrétion. Mais... il avait l'impression que sa n'allait pas se passer comme il le voulait. Malgré sa discrétion il avait le sentiment d'être observait et ce, depuis le début. Ses yeux rouge sang fixèrent alors celui qui l'observait. C'était lui aussi un hybride. Un hybride aux grandes ailles noire. Et, il le regardait bien, d'un air... un peut content ? Il regarda derrière et à côté de lui pour être sûr qu'il le regardait lui et pas un autre. Mais y avait personne. Il se souvint alors que c'était lui qui avait parlé de protéger les bas quartiers de l'Underground. Il trouvait que c'était n'importe quoi. C'est vrai quoi, il ont qu'a se protéger tout seul. C'est leur problème pas le sien. De plus il voyait pas pourquoi un génocide protégerais les gens contre les génocides. C'était un peu bête vu comme ça. Mais se jeune homme le fixé comme si il voulait que Lucky travaille pour lui. Ça se voyais qu'il ne le connaissait pas. Mais bon... Il commençait à l’énervait à le regardait comme ça. A la place de l'hybride aillé, il se sentirait mal à l'aise. Mais bon. Il continuait de le regarder avec ses yeux de fou sans bouger. Il vit alors qu'un long serpent, lui aussi aillé d'aille noire. Il avait tout les deux l'air gentil. Ce qui le dégoutté un peu. Mais bon. Il fit lui aussi apparaître ses grandes ailles de Démon et s'envola. Mais pas près d'eux. Il s’installa sur une branche assez haute d'un arbre moins loin de là où il se trouvait y a peu longtemps. Fixant bien l'hybride et le serpent des yeux, il voulait voir leurs réaction. et seulement après il interviendrait... ou pas.

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Feat. Naesala & Lucky

« Un nounours est la seule chose qui protège du noir. »

Le soir qui se pointe, le vent qui souffle. Et deux petits inconnus.
Tandis que l'un s'avançait et que l'autre se retournait, elle posa un œil douteux sur le premier. Qui était-il ? Que faisait-il là ? De multiples scénarii se présentaient à elle. Une future recrue pour l'hybride ailé. Ou bien un simple passager. Pire, mais toujours envisageable, un génocide qui préférait éliminer la menace que représenterait l'hybride et son groupe plus tard, si, évidemment, il en trouvait un. Elle ne désespérait pas pour lui : il pouvait toujours y avoir des gens plus tard qui viendraient, et il se pouvait qu'elle décide de le suive. Rien n'était encore inenvisageable. Dans tous les cas, elle préférait rester dans le coin. Pourquoi ? Pour ce type qui les observait de loin. Si c'était un danger, elle préférait patienter pour le vérifier. De toute manière, elle était patiente. Si l'éternité offrait bien quelque chose, c'était bien cette qualité.
« Bonjour. Ravi de voir que certains s'intéressent à mon offre. Mais vous n'êtes pas seul à me rejoindre. Il semblerait que l'on ait un autre invité. »
Oui, mais... Pas n'importe quel invité.
En effet, lorsque l'hybride se tourna, elle avait déjà le regard rivé sur l'"invité". Et elle voyait le regard qu'il portait sur le premier. Le froideur et l'hostilité dans ses yeux la frappa de plein fouet. Non, il n'était sûrement pas là pour le rejoindre. Ou alors... C'était un type de génocide qu'on ne croisait pas souvent. C'est lorsque le génocide déploya deux grandes ailes de chauve-souris noires qu'elle comprit à quel point ils en étaient. Il s'envola, s'avança un peu, mais tout en restant à une certaine distance, et se posa sur une branche, non loin d'eux. Elle sentait son regard sur eux. Elle sentait qu'il les surveillait du haut de sa cachette, sans espérer rester discret. Mais, ce qui la frappa vraiment, c'est que, lorsqu'il se posa, elle comprit le changement.
L'évolution du changement. Le génocide dans toute sa splendeur. Et les rêves qui se changent.
Sa forme changea légèrement. Abandonnant sa robe bleue pailletée, en revêtant une entièrement noire, arborant quelques motifs ronds, ressemblant à ceux des boas. Ses ailes prirent une mauvaise teinte rougeâtre. Mais c'était plus pour le sang qui les maculait que pour la couleur. Toujours aussi noires que la nuit. Seuls ses yeux et sa crinière ne changèrent pas. Les uns, jaunes et lumineux, l'autre noire et fournie. Mais tout ce sang... Cela ne lui plaisait pas. Pas du tout même. On ne savait d'où il sortait. Peut-être de nulle part, peut-être d'elle. Mais elle ne sentait rien. Rien d'autre que la désagréable sensation du sang qui coulait. Elle resta un moment à observer le sang qui coulait, sans remarquer que l'hybride se déplaçait. Et puis, tout aussi rapidement, sa première forme reparut. Le sang disparut également, disparaissant comme s'il n'avait jamais existé. Même les gouttes qui s'étaient étalées au sol avaient disparu.
L'incompréhension et le doute qui se mélangent. Sensation désagréable. Du jamais vu, enfin découvert.
C'était la première fois qu'elle changeait de forme de cette manière. Elle ne savait pas qu'elle était capable de cela. La première forme, qui symbolisait les rêves brillants de l'un, la seconde et son envie de sang. Non, elle n'aimait pas ça. Ils étaient probablement aussi forts l'un que l'autre, ces rêves. Oui, elle devait donc rester ici. Parce que, si elle avait raison, ni elle ni l'hybride n'étaient à l'abri d'une attaque du génocide ailé. Elle en était certaine.
Le vent frais qui souffle. Le retour, peut-être ?
Lorsqu'elle remarqua que le petit hybride n'était plus devant elle, il s'inclinait, mouvement qui attira son regard. Elle vit l'air qu'il arborait. Joyeux et calme. Soit il ne voyait pas qui était ce type et le prenait pour quelqu'un qui voulait le rejoindre, soit il jouait très bien la comédie. Elle ne savait pas trop quoi penser. Dans tous les cas, il se trouvait entre elle et le nouveau-venu. Et elle arborait les mêmes motifs que lorsqu'il l'avait rencontrée. Ainsi donc, il n'avait probablement rien remarqué. De dos, il aurait eu du mal, soit dit en passant. Et lorsqu'il parla, le sourire en coin ne lui échappa pas, confortant ses impressions.
« Bienvenue à vous deux dans cette petite réunion. Je suis ravi que quelques personnes se soient intéressées à ma petite entreprise. »
À vrai dire, elle était arrivée par hasard ici. Mais, en voyant le génocide, elle se demandait si, finalement, son "entreprise" n'était pas une bonne idée.
Et nouveau changement. Comme si la forme rêvée du génocide réagit à cette pensée.
Elle évolua encore une fois. Toujours ce sang, toujours cette désagréable sensation. Non, ça ne lui plaisait toujours pas.
« Si j'ai cherché à réunir quelques personnes ce soir, c'est afin que vous m'aidiez dans mon rêve. Aussi utopiste que cela puisse sembler à la première écoute... Je nourris le rêve que l'Underground soit un endroit plus sûr pour ma famille. »
Mais les rêves prononcés sont plus forts que ceux pensés.
Encore une fois, elle reprit la première forme qu'elle avait reçu lorsqu'elle était arrivée. Cela l'étonna un peu. Elle ne prenait généralement pas deux mêmes formes de suite. D'un certain côté, elle n'avait jamais alterné entre deux formes non plus.
« Nous avons tous des proches que nous souhaitons protéger, mais nous n'avons pas tous les moyens pour le faire. Après tout, il faut de la force pour résister et combattre les plus virulents. »
Pas un mensonge. Non, une vérité, pure et simple.
Mais le mot "virulents" la fit réagir une autre fois. Le sang, le noir, et tout le tralala. Il n'empêche que ses autres mots, plus nombreux et plus forts, la faisait évoluer, encore et toujours. Elle avait voulu le protéger. Elle avait échoué. Mais ça remontait, maintenant...
« Mais je ne fais pas cela par pur bonté d'âme. Je sais que le monde ne tourne pas autour du bonheur et de l'amitié. Afin de pouvoir protéger efficacement les gens, il faut des moyens financiers, or je suis né dans les bas-fonds. Je n'ai pas de membre de la famille influent qui pourrait financer mes projets. »
Propos hésitants. Non pas dans sa manière de les prononcer. Plutôt dans la forme prise.
Elle se mit à alterner, comme une flamme hésitante, ne sachant pas où pencher. Une forme, puis l'autre. Et rebelote. Toujours et encore, incessamment. Mais cela lui permit de se rendre compte d'une chose. Lorsque l'hybride aux ailes de corbeau la regardait, elle n'avait jamais la forme noire. Toujours la bleue. Intéressant... Et lorsqu'elle prenait la noire, elle sentait parfois et vaguement le regard du génocide.
« C'est pour cela que je cherche à rassembler vers moi toutes les personnes intéressées. »
Cette fois elle hocha la tête. Cette forme bleue, elle la préférait mille fois à la noire. Mais elle ne voulait pas prendre sa forme humaine. Parce qu'elle savait qu'elle perdrait une énergie non considérable. Et que, si ce génocide attaquait, il faudrait toute sa puissance pour être sûre de risquer moins de dégâts.
« Je compte créer un groupe qui se chargera de protéger les habitants des quartiers le plus sensibles contre rémunération. Il s'agirait de service payants, un peu comme du mercenariat, pour débuter... et par la suite pourquoi pas étendre notre influence dans des quartiers plus riches. »
La noire voulut revenir, mais vite refoulée par la bleue. Elle eut tout de même le temps de sentir la petite goutte de sang qui caressa ses écailles avant de disparaître.
« Nous demanderons un peu d'argent aux commençants pour protéger leurs commerces. Mais pour faire cela... il me faut des personnes qui partagent ma vision. Des gens qui souhaitent s'enrichir lentement en protégeant ceux qui leur sont cher. »
Elle ne souhaitait pas particulièrement s'enrichir. Juste vivre sa vie, ça lui suffisait amplement. Mais l'hybride ouvrit les bras, comme s'il souhaitait les accueillir. D'un certain côté, c'était logique, vu le discours qu'il avait prononcé. Elle vit son sourire, tout comme l’œil qu'il gardait sur l'autre. Elle avait l'habitude maintenant. Des regards en coin par ci par là. Depuis que les humains étaient là, c'était ainsi. Partout pareil.
« Alors ? Qui serait intéressé ? »
Et le vent qui souffle, encore et toujours. Et la forme qui alterne désormais.
Elle s'avança, ses deux formes se modifiant doucement mais sûrement. Comme le reflet de la lune sur la surface mobile un lac. Cette fois, il ne pouvait que remarquer l'évolution. Elle aussi gardait un œil sur l'autre dans son arbre. Elle s'approchait plus par précaution que par envie. Prudence est mère de sûreté. Elle hocha la tête lorsqu'elle arriva au niveau de l'hybride oiseau.
« Je trouve que c'est une bonne idée. »
Elle avait eu envie d'expliquer pourquoi sa forme se modifiait. Mais comme elle alternait, l'hybride savait qu'elle était toujours à peu près la même qu'avant. Du moins, elle l’espérait. Le danger ne venait pas de lui, mais de l'autre. Peut-être lui aussi avait-il saisi. Mais elle ne dit rien. Parce qu'elle voulait un changement. Encore un. Mais que la forme bleue cette fois, pas la noire.
(c) gallinéa